samedi 17 décembre 2016

Jeudi 15 décembre : La tentation d'Eve au louvre.Rencontre avec les restaurateurs du laboratoire c2rmf


 
Musée de Cluny .Les temps Mérovingiens.
*Après un départ à 4H30 du matin  ( bus rempli de 30 élèves de la classe SP et de 13 élèves de la classe Chaap de la châtaigneraie dirigée par Mr Lombard) , arrivée au musée national du Moyen âge et de l'Hôtel de Cluny à 10H. Le musée de Cluny est consacré aux monuments, meubles et objets d'art de l'Antiquité, du Moyen Âge et de la Renaissance.
Outre les œuvres majeures comme les vitraux et statues d'apôtres de la Sainte Chapelle et de  la Basilique de Saint-Denis,  les têtes de la galerie des rois de la cathédrale Notre-Dame de Paris et la célèbre "dame à la Licorne " de la fin du XV e siècle , les élèves ont pu déambuler à travers l'exposition "les temps mérovingiens" (26 oct-13 fev 2017). Tous les élèves ont notamment admiré le trône du roi Dagobert .
Direction Notre Dame de Paris et photo souvenir...
Après cette visite magnifique jusqu'à midi , direction notre dame ( visite intérieure et extérieure
photo souvenir du groupe de 43 élèves :
Les élèves ont été éberlués par la crèche à l'intérieur de notre dame.

 
 
*Un repas bien mérité ...
Vers 12H30, direction le Louvre pour manger au self des Tuileries :  repas chaud pour tout le monde.
*Laboratoire c2rmf et le Louvre...
A 14H : division du groupe en 2 :
*Les collégiens : direction Louvre de 14H30 à 17H15
*Les lycéens : direction dans un premier temps vers le laboratoire c2rmf où nous avons été accueillis par Alexandra Gérard, chef de la filière sculpture.
Elle nous a expliqué que le laboratoire c2rmf travaille avec tous les musées nationaux ou territoriaux comme le musée Rolin.
Au sein de la filière sculpture, il y a 2 conservateurs.
Le rôle du laboratoire est d'aider les musées à restaurer des œuvres.
*Ensuite intervention de Jennifer Vatelot, restauratrice du patrimoine qui a travaillé sur Eve.
Elle est restauratrice indépendante comme 95 % des restaurateurs. Il y a une seule fonctionnaire au c2rmf. ( une formation en 5 ans).
En avril/mai 2015, elle est venue à Autun pour faire un cahier des charges .
Des prélèvements ont été effectués par des ingénieurs du c2rmf. Eve avait un aspect noir qui a fait poser de nombreuses questions :
Etait-ce une couche de polychromie ou une croute formée au cours du temps?
Les prélèvements ont été étudiés au microscope optique puis au MEB qui fournit une image en noir et blanc.
On a pu ainsi trouver de la terre, du sulfate de calcium et du sulfate de baryum, qui s' il est utilisé en pigment ne se rencontre pas avant le 19e siècle.
Le sulfate de baryum a en fait été utilisé pour réaliser un badigeon mais  pas  comme pigment. Il a été appliqué par l'homme volontairement et ne constitue pas un encrassement.
Question suivante: peut-on enlever cette couche? Est-ce qu'il y avait de la polychromie sous jacente ?
La réponse a été non. On a pu prouver avec des prélèvements effectués sur le portail central qu'il s'agissait du même badigeon. Le badigeon a été mis après 1766.
Mme Chabard a pris ensuite la parole pour rappeler l'histoire d'Eve. En 1766,  on a décidé de rénover la cathédrale :le portail central a été cassé, les pierres vendues pour construire des maisons; En 1866, a été retrouvée Eve dans un mur d'une pharmacie d'Autun.
On faisait bruler autrefois du gypse pour fabriquer du plâtre devant la cathédrale ce qui a engendré la noirceur du badigeon.
Jennifer nous a ensuite présenté la tête du diable rénovée. Cette tête est arrivée dans les collections du musée Rolin au 19 e siècle. Elle a été restaurée au laboratoire c2rmf et la classe SP a été la première à admirer cette restauration. Quand elle a été retrouvée, elle était toute noire, attaquée par les sels. Elle a été trempée dans plusieurs bains pour les éliminer .
Pour en revenir à Eve le badigeon a été enlevé par le laser pour épargner la surface de la pierre. Ce travail a pris 10 jours.
Une radiographie de la main a été effectuée : on a découvert 2 goujons qui permettent de la maintenir. Cette main a été en effet cassée vers 1920 ( sur une photo de l'époque cette main n'apparait plus).
Le cout de la restauration a été environ de 20000 euros sans compter les analyses réalisées gratuitement par le laboratoire c2rmf.
Après 1H15 passées dans le laboratoire, direction le Louvre pour admirer Eve, toujours accompagnés de Jennifer VATELOT. Puis à la demande des élèves les grands classiques : victoire de Samothrace, la Joconde, Les noces de Cana, le sacre de napoléon, le radeau de la Méduse etc....puis retour vers le bus qui était au pied de la grande roue et retour par les Champs Elysées pour admirer les illuminations de Noel.

 
 
Un grand merci à Mme Chabard qui nous a accompagnés et qui a été une guide de choix!
Une grande partie de l'équipe SP était présente : Mme Thibaudet ( Phys-chimie), Mr Martin ( histoire) Mme Saroka ( anglais), Mme Liaboeuf ( Allemand), Mme Bernot      ( EPS) Mme Desormeaux ( maman d'elève), Mr Hof ( prof de SI), Mr Follis et Mr Lombard ( AP), documentaliste de la Chataigneraie., Mr Boise.
Les autres enseignants avaient malheureusement cours avec des terminales  ( Mme Leclercq    ( français), Mr Rolland( mathématiques) et Mme Sirugue ( SVT)
Un grand merci aux donateurs sans qui le voyage n'aurait pas été possible : ville d'Autun, Kiwanis, Lions club, association des anciens du lycée Bonaparte, foyer du lycée et collège.
Un voyage extraordinaire avec des souvenirs plein la tête.

























































 

jeudi 8 décembre 2016

Voici le compte-rendu de notre visite au sein de l'association Légion VIII

Rencontre avec l’association Légion VIII

Jeudi 1er Décembre nous nous sommes rendus à la villa Augusta, siège de  l’association Légion VIII . Cette association est spécialisée sur l’histoire antique générale et en particulier celle d’Autun ou devrais-je dire celle d’Augustodunum. Ils ont aussi en leurs possession des reconstitutions d’un rosarium, de 2 mulets et de 4 catapultes et leurs projets est de construire un 3ème four. Ce que nous sommes allés voir dans cette association Jeudi sont deux reconstitutions fonctionnelles de fours romains retrouvés pour l’un vers la porte d’Arroux pour l’autre vers le temple de Janus. Les membres de cette association nous ont raconté en détail leurs connaissances sur ces deux merveilles. Le four retrouvé aux alentours de la porte d’Arroux était le four du célèbre potier antique Pistillus, qui était spécialisé dans des figurines de terre cuite (et en particulier celles de Vénus) et dans des gobelets en céramique. On a retrouvé ses ouvrages en Italie et un peu partout en France. Le Deuxième four lui n’a pas de propriétaire connu par les archéologues. Ce four se nomme le four Gènetoie qui produisait le même type de poterie que l'autre four. ces productions pouvaient aussi être des mortiers permettant d’écraser la nourriture à l’aide d’un pilon .Ensuite les archéologues nous ont parlé de l’utilisation et du fonctionnement des fours qui est extrêmement complexe pour l’époque, ils nous ont fait part aussi que leur objectif était de comprendre comment on les utilisait dans la région autunoise. Pour ce faire les archéologues ont parmi eux un potier suisse qui utilise ces fours pour en comprendre le fonctionnement. Il a testé plusieurs fours qui venait d’Italie et bien sûr d'Autun. Ce potier nous a expliqué pourquoi les réalisations ont différentes couleurs : cela est dû aux différentes terres utilisées, au contact avec la fumée, à la pression et au vernis d’autres argiles utilisées.  Exemple de cuisson : la cuisson oxydante qui rendra les  céramiques  noires. L’archéologue et le potier nous ont aussi expliquer le fonctionnement des fours : il y a en fait plusieurs parties comme l’alandier qui permet de conduire la chaleur à la salle de chauffe ensuite nous avons le laboratoire où sont placés les réalisations : cela ressemble à l’effet d’une casserole chauffée par-dessous et enfin pour laisser partir la fumée(sachant que si il y a de la fumée c’est une mauvaise combustion car des particules ne sont pas brulées et de ce fait la température peut cesser d’augmenter) la cheminée qui est comblée elle-même par des morceaux de céramiques ayant été ratées lors d’anciennes fournées. Ils nous ont aussi fait part des capacités des fours : ces petites merveilles antiques peuvent monter à une température de 1150°C . Pour mieux vous représenter ce résultat , c’est égal à la température de la lave sortant d’un volcan. Avec cette information , on sait maintenant qu’il ne faut pas choisir n’importe quelle argile avec n’importe quelle cuisson car on pourrait avoir comme résultat des ouvrages fêlés ou soudés ou au pire des cassés… La cuisson de chaque réalisation dure aux environs de 15h. Voilà maintenant nous sommes maintenant de vrais potiers antiques et vous ne pourrez plus dire que vous ne connaissez pas l’association de la Légion VIII .

 
 

dimanche 2 octobre 2016

Article CSTI dijon. 26 septembre 2016

La tentation d’Eve - Un voyage au Louvre

Le 26 septembre 2016 - Jean-Luc Pernette
La classe sciences et patrimoine d’Autun a fait sa rentrée et les projets sont lancés. Ce sont 29 élèves de secondes qui forment cette année l’équipe autunoise. Les professeurs qui les encadrent leurs ont concocté un programme d’une grande richesse autour d’une thématique très riche : "les facettes de la femme".
Et s’il y a une femme emblématique à Autun, il s’agit bien de celle sculptée pour la cathédrale d’Autun, qui était jusqu’il y a quelques années, inconnue puisque cachée dans les murs de la pharmacie de la place du champ de Mars, relayée il y a près de 200 ans au rang de "vulgaire pierre" de construction.
Cette année, la sculpture voyage depuis le musée Rolin vers les laboratoires du musée du Louvre pour être restaurée.
C’est une des aventures qui attend les élèves de la classe science et patrimoine du lycée Bonaparte au cours de cette année scolaire. En effet, ils auront, grâce à la ténacité de leurs professeurs (madame Thibaudet, madame Leclerq, et monsieur Martin), l’opportunité de se rendre prochainement dans les laboratoires très confidentiels du musée du Louvre.
 

samedi 1 octobre 2016


Sortie du 27 septembre :

Gérard CHAZAL nous a parlé des femmes scientifiques à travers l'histoire pendant une conférence d'environ une heure à la librairie la promesse de l’aube à Autun.
 
Monsieur Chazal est un professeur émérite de philosophie à l’Université de Bourgogne. Il enseigne à l’université des sciences et techniques.

Dès le début de son intervention, Mr Chazal nous fait remarquer des points essentiels :
-Au lycée dans les classes scientifiques, les femmes représentent 50 % des élèves.
-Dans les classes supérieures scientifiques, on trouve très peu de femmes.
-Par contre on en trouve beaucoup dans les classes supérieures de lettres.

Pourquoi si peu de filles en Science ?
Des préjugés sociaux, moraux et sexistes expliquent qu'il y ait peu de femmes dans le domaine scientifique:
1) Les filles ne s’intéressent pas aux Sciences.
2) Il n'y a que peu de femmes importantes dans l 'histoire des Sciences.
Il n' ya que des génies masculins : Euclide, Archimède, Galilée, Newton, Einstein ...
3) Le cerveau féminin est différent du cerveau masculin et n'est pas propice aux Sciences.

Toutes ces arguments sont évidemment faux.

Mr Chazal a cherché à comprendre dans son libre " les femmes et la Science" pourquoi on rencontre si peu de femmes scientifiques majeures dans l'histoire des sciences.

*Antiquité :

En Grèce, la femme n'a aucun droit, elle ne participa pas à la vie publique.
Il nous s’explique que déjà en Grèce Antique, on trouve des femmes savantes comme Théano, l'épouse de Pythagore, qui après sa mort, aurait repris son enseignement ou encore Thémistoclée, soeur de Pythagore.
Platon défend l’égalité des hommes et des femmes et il pense qu'elle doivent bénéficier de la même éducation.

Hypatie d’Alexandrie (370-415) était une mathématicienne et une astronome. Elle fut la dernière directrice de l’école d’Alexandrie. Elle a été assassinée en 415 par des chrétiens fanatiques et on pense que St Paul est l’organisateur de cet assassinat.
Que lui reprochait-on ?de ne pas adhérer à la religion ?de privilégier la science et la philosophie ?. Malheureusement déjà à cette époque des hommes comme St Paul considéraient la femme comme l’esclave de l’homme.

PLATON un philosophe de la Grèce classique défendra l'égalité homme femme.
Cela devient de plus en plus dur pour les femmes car selon St Paul «le chef de la femme est l'homme, la gloire de dieu est l'homme et la gloire de l'homme est la femme».

*Moyen âge :
Cette période est propice aux sciences ( invention de l'algèbre, astronomie , optique, médecine).
Les femmes dans certains monastères, ne seront pas à l'écart de ce mouvement.

Gérard Chazal nous donne ensuite quelques noms importants :
- Hildegard Von Bingen (1099-1179), abbesse de St Rupert qui s'intéresse à l'astronomie.
- Félicie Jacoba 13ème siècle qui exerça la médecine en France sans autorisation légale.

On trouve donc quand même quelques femmes mais monsieur Chazal nous explique que ces femmes sont pour la plupart gynécologues car les hommes n’aiment pas vraiment ce métier.

*15e et 16e siècle :
Il y a un changement d’idée vers le 15ème siècle grâce aux voyages et aux guerres de religion. Il y va avoir une remise en compte de la religion.
L'invention de l'imprimerie et la rapidité de sa diffusion en Europe va changer les rapports des hommes aux savoirs. Le christianisme se divise et s'affaiblit.

*Au 17ème siècle les femmes qui sont dans les classes les plus aisées revendiquent le droit de faire des sciences. François Poulain de la Barre défend les femmes (il s’inspire de Descartes qu pense que l'esprit n'a pas de sexe).

Au 17e siècle, On assiste à la chasse aux sorcières : recrudescence des procès en sorcellerie visant souvent des femmes ( un sorcier pour 10000 sorcières). leur connaissance dans le domaine de la botanique supposent un pacte avec le diable.
Ensuite Mr Chazal donne quelques noms de femmes scientifiques du 17ème siècle :
*Sophie Brahé (1556- 1643), soeur de Tycho Brahé.
*Elena Priscopia (1646-1684), première femme docteur de l'université.
*Marie Cunitz (1610-1661), fille d'un médecin qui lui donna une vaste instruction en médecine et mathématiques.
Elle parlait 7 langues. Elle traduisit les travaux de Képler.

Pendant ce siècle beaucoup de femmes ont été brûlées pour sorcellerie car elles avaient la connaissance des plantes médicinales.

Au 18ème siècle, de grands philosophes défendent les femmes (Diderot, d’Holbach, Helvétius, Condorcet). C'est un siècle propice aux femmes.

Les femmes arrivent à parler de science grâce aux salons mais elles n’ont toujours pas le droit d’aller l’étudier à l’université sauf en Italie.
Quelques noms :

*Emilie Du Châtelet (1700-1749), elle a un père large d’esprit qui lui donne la même éducation que ses frères. elle était physicienne, traductrice de NEWTON .Elle fit de grandes découvertes mais fut surtout connue pour être la maîtresse de Voltaire.
*Laura Bassi (1711-1778) : anatomie à l’université de Bologne, elle y sera même professeur.
*Maria Agnesi (1718-1799) : mathématicienne érudite et philosophe.Elle étudia la courbe cubique qui porte son nom. Elle fut élue à l'académie des Sciences de Bologne.
*Madame Marie-Anne Paulze Lavoisier (1758-1836) elle s'instruit en chimie et devient la collaboratrice de son mari. Elle crée un salon où elle fait venir tous les chimistes de l'époque.
*Sophie Germain(1776-1831) : elle n’est pas soutenue par ses parents et va apprendre toute seule les mathématiques. Elle correspond avec Lagrange en signant Monsieur Leblanc. Lagrange découvrira qu’elle est une femme et la soutiendra.

Les femmes scientifiques du XIXème et du XXème
Sauf ROUSSEAU (philosophe naturaliste) , pour lui les femmes sont des ménagères et doivent faire un peu de mathématiques pour pas que les commerçants profite de leurs ignorances.

Ada LOVELACE (1815-1852) elle était la fille de Lord BYRON et elle a créée l’algorithme.
Sofia KOVALEVSKAÏA (1850-1891) elle était mathématicienne et romancière.
Marie CURIE (1867-1934) elle était physicienne et chimiste elle eu deux fois le prix Nobel et professeure à la Sorbonne.
Emmy NOETHER (1882-1935) elle était mathématicienne.

Lise MEITNER (1878-1968) elle a découvert la désintégration de l'atome d'uranium, Elle collabore avec Otto Hahn .Plusieurs fois son nom fut évoqué pour un prix Nobel qu'elle n'obtiendra jamais contrairement à Otto Hahn en 1944.

Rosalind FRANKLIN (1920-1957) elle était biologiste moléculaire.

 

Les femmes scientifiques  ne sont pas absentes dans l'histoire. Elles ont souvent été stoppées ou se sont fait voler leur découverte .

Thibaudet Marie
Thiebault Damien
Victor Angélique