dimanche 2 octobre 2016

Article CSTI dijon. 26 septembre 2016

La tentation d’Eve - Un voyage au Louvre

Le 26 septembre 2016 - Jean-Luc Pernette
La classe sciences et patrimoine d’Autun a fait sa rentrée et les projets sont lancés. Ce sont 29 élèves de secondes qui forment cette année l’équipe autunoise. Les professeurs qui les encadrent leurs ont concocté un programme d’une grande richesse autour d’une thématique très riche : "les facettes de la femme".
Et s’il y a une femme emblématique à Autun, il s’agit bien de celle sculptée pour la cathédrale d’Autun, qui était jusqu’il y a quelques années, inconnue puisque cachée dans les murs de la pharmacie de la place du champ de Mars, relayée il y a près de 200 ans au rang de "vulgaire pierre" de construction.
Cette année, la sculpture voyage depuis le musée Rolin vers les laboratoires du musée du Louvre pour être restaurée.
C’est une des aventures qui attend les élèves de la classe science et patrimoine du lycée Bonaparte au cours de cette année scolaire. En effet, ils auront, grâce à la ténacité de leurs professeurs (madame Thibaudet, madame Leclerq, et monsieur Martin), l’opportunité de se rendre prochainement dans les laboratoires très confidentiels du musée du Louvre.
 

samedi 1 octobre 2016


Sortie du 27 septembre :

Gérard CHAZAL nous a parlé des femmes scientifiques à travers l'histoire pendant une conférence d'environ une heure à la librairie la promesse de l’aube à Autun.
 
Monsieur Chazal est un professeur émérite de philosophie à l’Université de Bourgogne. Il enseigne à l’université des sciences et techniques.

Dès le début de son intervention, Mr Chazal nous fait remarquer des points essentiels :
-Au lycée dans les classes scientifiques, les femmes représentent 50 % des élèves.
-Dans les classes supérieures scientifiques, on trouve très peu de femmes.
-Par contre on en trouve beaucoup dans les classes supérieures de lettres.

Pourquoi si peu de filles en Science ?
Des préjugés sociaux, moraux et sexistes expliquent qu'il y ait peu de femmes dans le domaine scientifique:
1) Les filles ne s’intéressent pas aux Sciences.
2) Il n'y a que peu de femmes importantes dans l 'histoire des Sciences.
Il n' ya que des génies masculins : Euclide, Archimède, Galilée, Newton, Einstein ...
3) Le cerveau féminin est différent du cerveau masculin et n'est pas propice aux Sciences.

Toutes ces arguments sont évidemment faux.

Mr Chazal a cherché à comprendre dans son libre " les femmes et la Science" pourquoi on rencontre si peu de femmes scientifiques majeures dans l'histoire des sciences.

*Antiquité :

En Grèce, la femme n'a aucun droit, elle ne participa pas à la vie publique.
Il nous s’explique que déjà en Grèce Antique, on trouve des femmes savantes comme Théano, l'épouse de Pythagore, qui après sa mort, aurait repris son enseignement ou encore Thémistoclée, soeur de Pythagore.
Platon défend l’égalité des hommes et des femmes et il pense qu'elle doivent bénéficier de la même éducation.

Hypatie d’Alexandrie (370-415) était une mathématicienne et une astronome. Elle fut la dernière directrice de l’école d’Alexandrie. Elle a été assassinée en 415 par des chrétiens fanatiques et on pense que St Paul est l’organisateur de cet assassinat.
Que lui reprochait-on ?de ne pas adhérer à la religion ?de privilégier la science et la philosophie ?. Malheureusement déjà à cette époque des hommes comme St Paul considéraient la femme comme l’esclave de l’homme.

PLATON un philosophe de la Grèce classique défendra l'égalité homme femme.
Cela devient de plus en plus dur pour les femmes car selon St Paul «le chef de la femme est l'homme, la gloire de dieu est l'homme et la gloire de l'homme est la femme».

*Moyen âge :
Cette période est propice aux sciences ( invention de l'algèbre, astronomie , optique, médecine).
Les femmes dans certains monastères, ne seront pas à l'écart de ce mouvement.

Gérard Chazal nous donne ensuite quelques noms importants :
- Hildegard Von Bingen (1099-1179), abbesse de St Rupert qui s'intéresse à l'astronomie.
- Félicie Jacoba 13ème siècle qui exerça la médecine en France sans autorisation légale.

On trouve donc quand même quelques femmes mais monsieur Chazal nous explique que ces femmes sont pour la plupart gynécologues car les hommes n’aiment pas vraiment ce métier.

*15e et 16e siècle :
Il y a un changement d’idée vers le 15ème siècle grâce aux voyages et aux guerres de religion. Il y va avoir une remise en compte de la religion.
L'invention de l'imprimerie et la rapidité de sa diffusion en Europe va changer les rapports des hommes aux savoirs. Le christianisme se divise et s'affaiblit.

*Au 17ème siècle les femmes qui sont dans les classes les plus aisées revendiquent le droit de faire des sciences. François Poulain de la Barre défend les femmes (il s’inspire de Descartes qu pense que l'esprit n'a pas de sexe).

Au 17e siècle, On assiste à la chasse aux sorcières : recrudescence des procès en sorcellerie visant souvent des femmes ( un sorcier pour 10000 sorcières). leur connaissance dans le domaine de la botanique supposent un pacte avec le diable.
Ensuite Mr Chazal donne quelques noms de femmes scientifiques du 17ème siècle :
*Sophie Brahé (1556- 1643), soeur de Tycho Brahé.
*Elena Priscopia (1646-1684), première femme docteur de l'université.
*Marie Cunitz (1610-1661), fille d'un médecin qui lui donna une vaste instruction en médecine et mathématiques.
Elle parlait 7 langues. Elle traduisit les travaux de Képler.

Pendant ce siècle beaucoup de femmes ont été brûlées pour sorcellerie car elles avaient la connaissance des plantes médicinales.

Au 18ème siècle, de grands philosophes défendent les femmes (Diderot, d’Holbach, Helvétius, Condorcet). C'est un siècle propice aux femmes.

Les femmes arrivent à parler de science grâce aux salons mais elles n’ont toujours pas le droit d’aller l’étudier à l’université sauf en Italie.
Quelques noms :

*Emilie Du Châtelet (1700-1749), elle a un père large d’esprit qui lui donne la même éducation que ses frères. elle était physicienne, traductrice de NEWTON .Elle fit de grandes découvertes mais fut surtout connue pour être la maîtresse de Voltaire.
*Laura Bassi (1711-1778) : anatomie à l’université de Bologne, elle y sera même professeur.
*Maria Agnesi (1718-1799) : mathématicienne érudite et philosophe.Elle étudia la courbe cubique qui porte son nom. Elle fut élue à l'académie des Sciences de Bologne.
*Madame Marie-Anne Paulze Lavoisier (1758-1836) elle s'instruit en chimie et devient la collaboratrice de son mari. Elle crée un salon où elle fait venir tous les chimistes de l'époque.
*Sophie Germain(1776-1831) : elle n’est pas soutenue par ses parents et va apprendre toute seule les mathématiques. Elle correspond avec Lagrange en signant Monsieur Leblanc. Lagrange découvrira qu’elle est une femme et la soutiendra.

Les femmes scientifiques du XIXème et du XXème
Sauf ROUSSEAU (philosophe naturaliste) , pour lui les femmes sont des ménagères et doivent faire un peu de mathématiques pour pas que les commerçants profite de leurs ignorances.

Ada LOVELACE (1815-1852) elle était la fille de Lord BYRON et elle a créée l’algorithme.
Sofia KOVALEVSKAÏA (1850-1891) elle était mathématicienne et romancière.
Marie CURIE (1867-1934) elle était physicienne et chimiste elle eu deux fois le prix Nobel et professeure à la Sorbonne.
Emmy NOETHER (1882-1935) elle était mathématicienne.

Lise MEITNER (1878-1968) elle a découvert la désintégration de l'atome d'uranium, Elle collabore avec Otto Hahn .Plusieurs fois son nom fut évoqué pour un prix Nobel qu'elle n'obtiendra jamais contrairement à Otto Hahn en 1944.

Rosalind FRANKLIN (1920-1957) elle était biologiste moléculaire.

 

Les femmes scientifiques  ne sont pas absentes dans l'histoire. Elles ont souvent été stoppées ou se sont fait voler leur découverte .

Thibaudet Marie
Thiebault Damien
Victor Angélique


mardi 27 septembre 2016

Intervention Gérard Chazal à la librairie "la promesse de l'aube".Mardi 27 septembre 2016





Article Autun Infos. 27 septembre 2016


Cette année, la classe Sciences et patrimoine du Lycée Bonaparte d’Autun travaille sur le thème de la femme. Aussi dans toutes les matières, cette thématique sera développée.
Après un première visite au Musée Rolin et l’évocation de la figure féminine dans les collections du musée autunois, les élèves se sont retrouvés ce mardi après-midi à la libraire La promesse de l’Aube pour une intervention de Gérard Chazal sur les femmes scientifiques, en rapport avec son livre « Les femmes et la science ».
En décembre prochain, les élèves de la classe Sciences et Patrimoine se rendront au Louvre pour découvrir ou plutôt redécouvrir Eve dans sa version restaurée. « Nous allons profiter de ce déplacement pour visiter les laboratoires de restauration du Louvre », indique Isabelle Thibaudet, professeure principale de cette classe.
En mars prochain, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, les élèves de la classe Sciences et Patrimoine proposeront une exposition commune avec la classe à horaires aménagées « Arts plastiques » du Collège de la Châtaigneraie.

Bastien MIGAULT

jeudi 22 septembre 2016

Seconde sciences et Patrimoine. Sortie du 6 et 13 septembre 2016


Les Mardi 06 et 13 Septembre 2016, la classe Sciences et Patrimoine du lycée Bonaparte s'est rendue à pied jusqu'au Musée ROLIN pour voir l'exposition temporaire Nécroscopie: "Une nécropole d'Augustodunum sous le regard de l'archéologie" (du 6 mai au 31 octobre 2016).

 

I.La vie et la mort  :

Les  élèves de seconde 6 furent séparés en 2 groupes. 

Le premier groupe a pris connaissance ,par l'intermédiaire de l'animatrice Irène VERPIOT, du résultat des fouilles archéologiques de 2003 à Pont l'Evêque ainsi que celles réalisées  trois ans plus tard : la découverte d'une grande nécropole à Autun même. 

La classe a donc pu visiter la reconstitution d'un bûcher funéraire, les différentes stèles gallo-romaine etc...

Aussi,  a-t-elle  appris qu'autrefois la famille du défunt célébrait un banquet pour accompagner le mort dans ce dernier repas, jusqu'au paradis par exemple. 

Environs 600 tombes ont été découvertes ainsi que des stèles décorées d'un animal, d'un marteau, d'un croissant de lune ou encore d'un miroir selon la vie, l'âge et le milieu social du défunt.

Dans les cercueils ont été retrouvés divers objets tel que de la céramique, du verre, des parfums, des clous, des offrandes et des départs de buste.

 

II. La femme :

 

Par la suite, sur le thème de la femme, le demi groupe à découvert plusieurs œuvres dans des salles médiévales par exemple. 

Pour commencer, Mme Chabard, conservatrice du Musée Rolin s'est attardée sur deux vierges à l'enfant.

 
 
 
 
 
1.Vièrge BULLIOT

 
La sculpture date de 1440 et a pour nom "Vierge BULLIOT". Réalisée en calcaire, elle a été peinte avec beaucoup de précisions.

La sculpture en elle -même représente une mère regardant avec amour et tendresse son nourrisson emmailloté. Elle est polychromée et dorée. 

Habillée d'un majestueux manteau en drap d'or, d'une fourrure d'hermine, d'un voile, d'une robe en brocard à motifs fleuris ainsi que d'oiseau, et d'une couronne d'orfèvrerie lors des jours de fête, cette vierge à l'enfant représentait toute la beauté de l'amour entre une mère et son nouveau né.


2.Vierge à l'enfant-Cathédrale Saint Lazare. 
La Vierge à l'Enfant, présentée ici, a été finement sculptée dans de l'albâtre au milieu du XVe siècle et ornait l'autel de la chapelle Marie-Madeleine, établie dans la partie gauche
de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun.

C'est l'évêque et cardinal Jean Rolin (1408-1483), fils du chancelier bourguignon Nicolas Rolin (1376-1462), qui serait le commanditaire de ce chef-d’œuvre de la sculpture médiévale bourguignonne, vers 1449 .

 

La deuxième sculpture est polie, blanche et n'est ornée que de très peu de couleur comme l'or par exemple. Bien qu'il soit possible qu'elle ait été polychromée partiellement (plusieurs couleurs) à certains endroits.

Elle tient son enfant sur la main gauche avec facilité, ce qui défit les lois de la gravité. Le bambin semble lui même être un adulte avec un corps d'enfant. Le tout n'est pas vraiment réaliste. 

En revanche le tablier qui tombe en cascade sur la femme donne une impression de royauté.

Contrairement à la vierge BULLIOT, elle regarde droit devant elle celui qui prie à ses pieds.

3. D'autres oeuvres sur le thème de "La femme"

 
Par la suite, la classe a découvert de nombreuses œuvres du même genre tout en suivant la chronologie du musée. En voici quelques unes:

 
-"Tableau religieux  (17ème siècle)sur la décapitation de Saint Jean Baptiste peint par  Philippe Quentin (1600-36) .
 
 
 
 
 
 
 
 

-"Anne de Boleyn" qui est l'une des 8 femmes d'Henri VIII. (1515) sous le règne de François Ier.

Anne de Boleyn à la Tour de Londres, dans les premiers moments de son arrestation, 1835, Huile sur toile peint par Édouard CIBOT (1799-1877).





 
-Allégorie de la terre : Charles-Joseph Natoire  : La Terre ou Cérès nourrissant Triptolème (c. 1734-41).




 
-Charles-Joseph Natoire : Le Feu ou Vénus dans la Forge de Vulcain (c. 1734-41).

 













-"Rodhia BOURDELLE" est un buste en marbre dont le visage doux est authentique. Margaret Cossaceanu (1943)

 
 
 
 
 

 III.Conclusion

La classe Sciences et patrimoine est donc retournée au lycée, en entendant bien exploiter au mieux cette exposition et participer activement à "La Nuit Européenne des Musées".

 

Elisabeth Desormeaux. Elève de seconde 6